Nirupana 130 – Apprenez à pardonner et à oublier

Apprenez à pardonner et à oublier. Ceci n’est pas possible sans dévotion pour le Guru (une dévotion non duelle). La conscience est amour ; l’expérience d’être est la même que l’amour pour notre existence. Ce n’est pas séparé. Le son primordial « Om » est l’expression continue de cette romance. Ce n’est rien d’autre que l’amour. Ne mélangez pas attachement et amour.

Le fait que vous ayez connaissance d’être est l’évidence de Brahman. Paramatman est à la racine de votre conscience. Vous devez vous rappeler ceci jusqu’à ce que vous mouriez. Vous n’êtes pas le corps. Vous êtes ce qui est dans le corps. Vous vous rabaissez parce que vous vous prenez pour le corps. En réalité, vous êtes d’une condition bien plus élevée. La Conscience est l’indication de la présence de Brahman. Cependant, en la prenant pour le corps, les comportements maladifs vont croissant. Les désirs pour les plaisirs objectifs grandissent. Vous ne bénéficierez pas de la félicité du Soi, si vous êtes occupé pleinement à satisfaire vos désirs et vos passions. Plus vous serez tolérant vis-à-vis d’eux, plus vous alimenterez leur feu. Quand le mental et l’intellect seront dissous dans la conscience, tous les désirs seront assouvis. Votre conscience est devenue affamée de plaisirs liés aux cinq éléments. Elle s’est dévalorisée. Quand votre mental se pose tranquillement dans la connaissance de votre existence, tous les désirs sont satisfaits. Vous pouvez méditer sur la conscience uniquement par la grâce du Guru.

La connaissance n’a aucune forme. Les bonnes et mauvaises expériences qui accompagnent la forme cesseront, quand vous réaliserez que vous êtes sans forme. Tant que vous entretenez des projets et des rêves, vous ne disposez pas de temps pour méditer sur votre vraie nature. La dualité se poursuit. Chacun doit endurer ce qui émerge de tels plans. Aussi, ne faites pas de projections. Vous bataillez dur avec l’aide de toute votre intelligence, et cela n’empêche pas vos besoins d’être insatisfaits. Ils seront pris en compte lorsque vous réaliserez le Soi. Vous viendrez à être convaincu que votre corps n’est pas votre vraie nature. Vous viendrez à connaître comment les cinq éléments furent créés et comment le corps fut formé. Les choses arrivent d’elles-mêmes, mais elles sont acceptées par l’intellect. Tandis que vous êtes en train d’écouter ceci, soyez attentif à Cela qui écoute. De cette façon, tous vos désirs seront comblés. La peur vient de l’intérieur, mais se manifeste à l’extérieur. Rare est celui qui vit avec la conviction qu’il est Paramatman. Tous les autres s’identifient au corps.

Quand le visible devient invisible, cela ne veut pas dire qu’il meurt. Quand il devient visible à nouveau, ils appellent cela une renaissance. C’est la nature de la Conscience. La renaissance n’est pas le résultat d’un effort personnel. Ce lever et ce coucher du visible n’affectent pas la Conscience. Installez en vous cette foi simple : « Je suis immortel, indestructible, je ne suis ni visible, ni invisible. C’est par moi que ce phénomène est rendu visible. » Offrez cette compréhension à votre Conscience, au moyen de la Conscience. Ne vous aventurez pas dans les rituels. Nous faisons des plans en vue d’acquérir le bonheur. Ce qui paraîtra plaisant finira pas être source de souffrance.

La vraie joie est la félicité spontanée. C’est différent du plaisir. L’enfance et la jeunesse ne viennent pas de l’extérieur. Elles arrivent avec le corps. De la même manière la joie de la Conscience émerge de celle-ci. Notre Conscience est la joie de notre existence. Le détachement implique de ne pas avoir d’attentes. Cela ne veut pas dire de rester assis avec une triste mine.

Nisargadatta Maharaj

jeudi 13 septembre 1979

Extrait de “Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

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