Nirupana 49 – Sadguru, la porte du Soi

 Soyez libre du besoin de la conscience pendant qu’elle est encore dans le corps. C’est par la grâce du Soi que l’on est inspiré par la dévotion et que l’on suit une voie spirituelle. Alors, on devient silencieux et béni. Dans cette présence, vous ne ferez rien qui ne devra pas être fait.

Le désir d’accéder à la réalisation du Soi mène au Guru . Cela devient facile dans sa présence et dans une constante écoute du sens de sa parole.

Le Soi suprême, inaccessible, est naturellement présent. La Vérité, une fois atteinte, ne peut être analysée par le mental. La nature du sage ne peut être perçue par l’intellect. La connaissance acquise dans cette association est constamment piétinée par les gens. Alors, quelle fierté trouver à la compagnie d’un sage ? Le monde apparaît parfait, tel qu’il est. Il n’y a plus de différenciation entre bien et mal. Pour moi, la vie n’a pas de perte ou de gain. La vie et la mort sont des concepts individuels.

Un individu devient ce pourquoi il se prend.

Le monde bouge par la force du verbe, mais les mots ne peuvent pointer la Vérité. À l’intérieur du principe non manifesté émerge la sensation d’être. À l’intérieur de cela, le monde est créé. Dans le monde, il y a le chaos. Qui est antérieur à cela ? N’est-Il pas toujours là, Celui qui connaît ceci ? Cela qui connaît le monde est antérieur au monde. Cela qui est antérieur au monde est la grâce du Sadguru . Le disciple offre son être au Sadguru,  qui en retour lui offre sa bénédiction. Il donne la paix éternelle, qui de façon inhérente est la vôtre. Après s’être mis en quête du Soi, on devient silencieux, tandis que les autres travaillent ardemment à satisfaire leurs besoins.

Les Écritures disent qu’être irrespectueux de l’éternel Paramatman mène à une mort qui génère une autre naissance. Le jiva vit dans l’op- tique de mourir. Qu’est-ce que la mort ? Vous savez que la force vitale quitte le corps. Est-ce que cela signifie que « vous mourez » ? Ce que vous expérimentez actuellement ne durera pas, car c’est dépendant de la respiration. Quand la foi dans le Guru sera établie, vous connaîtrez ce qu’est la mort. N’utilisez pas la dévotion à Dieu, les psalmodies ou les ascèses dans une attente. Accédez à la connaissance de votre antériorité au premier jour dont vous avez été témoin. L’éveil, façon de dire, arrive chaque matin de l’Est. Celui qui s’éveille est antérieur à Cela. La réalisation de la Vérité ne peut être parachevée sans la grâce du Guru.

Votre sens « Je suis » est antérieur aux mots. Le discours signifie le mental, qui signifie le prana. La sensation « Je suis un homme, je suis une femme » vient seulement une fois que la parole est là. Nous sommes antérieurs à la parole, au sommeil, à la veille. Cela, qui est anté- rieur au sommeil, antérieur à la veille, antérieur à la parole, est notre vraie nature. Vous apprenez cette Vérité par la compagnie d’un sage. Une fois que Dieu oublie son apparence divine, ce qui reste est la nature du sage (votre vraie nature.) Le véritable repos vient quand la mémoire « Je suis ceci, cela » arrive à sa fin. Reste la véritable nature, antérieure à la mémoire. Reconnaissez sur cette base ce qui est différent (de votre vraie nature.)

Nisargadatta maharaj

dimanche 6 août 1978

Extrait de ” Méditations avec Sri nisargadatta Maharaj” éd.Aluna

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