Nirupana 82 – notre véritable nature

Vous pourriez dire que Dieu existe ou que Dieu n’existe pas. Le fait suivant ne changera pas. Qui dit que Dieu est ou n’est pas ? (C’est notre Conscience qui est le véritable Dieu).

Être réalisé signifie être parfaitement silencieux. Dans le sommeil profond, il n’y a ni plaisir, ni peine. Chacun apprécie quand le sommeil arrive. De la même manière, quand vous avez connaissance de qui vous êtes, la mort devient une occasion de grande joie. Il n’y a en fait rien qui ressemble à la mort. Celui qui n’est plus comme ci ou comme ça, atteint la libération. Qu’est-ce que Cela, dont l’expression est le sommeil et la veille ? Ceci vous mènera à l’Absolu. Vous découvrirez qu’il n’y a qu’un être sur des millions qui a connaissance de la Conscience.

Avez-vous saisi votre vraie nature ? Le corps est constitué de nourriture. Le mental, l’intellect, l’ego, et la conscience, sont des expressions du prana – la force vitale. Celui qui a connaissance de tout ceci, ne fait rien. Aussi longtemps que le bâton d’encens brûle, un parfum agréable se dégage. Quand tous les ingrédients ont été consumés, le parfum disparaît. De la même manière, tant que l’essence de nourriture brûle dans le corps, la conscience est présente. C’est un parfum, c’est l’amour de soi. Celui qui a connaissance de ceci ne peut être décrit. « Je suis » est connaissance directe. C’est aussi la résultante des trois gunas. Celui qui comprend ceci est le même qui a connaissance des trois gunas. La sensation « Je suis » est le produit des trois gunas. Quand quelqu’un prie Dieu comme une entité différente de lui-même, il s’agit alors de connaissance indirecte. Quand le même réalise que quoi que ce soit est uniquement lui, il s’agit alors de connaissance directe. La première étape se fait avec la connaissance objective. Ensuite, il n’y a plus d’objet.

Celui qui se tourne uniquement sur le Soi, en ayant foi dans le Guru, devient libre de tout objet. Ce qui est, est vous. Aucun autre remède n’est à prescrire. Le besoin d’un remède implique que la conscience n’est pas purifiée. Chacun devient heureux quand il s’oublie. Aucun objet extérieur ne peut rendre heureux. La signification de ces mots est comprise par la grâce du Guru.

Durant le sommeil, il y a oubli de soi. L’état de veille vient ensuite spontanément. La seule chose qui soit source de réjouissance est la foi dans le Guru. C’est notre véritable nature. Ne recherchez pas la renommée et ses souffrances. N’acceptez pas les concepts tels que « Je suis comme ceci, comme cela ». Après avoir écouté ceci, si quelqu’un souffre encore de l’identification au corps, quelle aide peut apporter le Guru ? Le son par lequel vous avez pris conscience de vous-même est le premier état sans mots. Les significations apportées ensuite par le mental sont principalement cause de souffrance. Un jnani est au-delà de tout ceci, il se tient uniquement en tant que Témoin.

Celui qui expérimente une paix constante est un jnani. Il est pur Brahman. Le monde a été créé à partir de votre « Je suis ». Ce fait est connu à travers l’absence de pensées. C’est parfait. Gardez le silence. Quand le mental se reconnaît, vous venez à connaître qu’il est la puissance d’action de Dieu. Ne vous laissez pas tenter par les honneurs quand on pourrait vous prendre pour le Guru. Si un soi-disant jnani subordonne les autres, vous saurez qu’il manque de connaissance.

Nisargadatta Maharaj

jeudi 21 décembre 1978

Nirupana 82 de “méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

page304image34708224

Une réponse sur “Nirupana 82 – notre véritable nature”

  1. Merci pour le partage 🙏 La formulation : connaissance indirecte et la connaissance directe de Dieu m’éclaire sur ma pratique de jeunesse quand je priais Dieu alors que depuis quelque temps je n’éprouve pas ce besoin car je réalise progressivement que je suis dieu dans des moments de lumière…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *