La forme de la conscience (« Je suis ») est espace. En tant que sans forme, avez-vous un quelconque besoin ?
Prenez l’espace pour votre identité. S’en tenir à cette identité en permanence est appelé une ascèse spirituelle. N’amenez pas d’humain dans cela. Une fois cela réalisé, est-ce qu’il y aurait encore un besoin de maison, de famille ?
De quel outil disposez-vous pour cette recherche ? N’est-ce pas la connaissance que vous êtes ? C’est le capital premier qui est déployé à travers le monde sous la forme des cinq éléments.
Krishna a aussi enseigné cette connaissance de différentes manières. Quel était Son capital ?
N’était-ce pas Sa conscience ? Pour la plupart des gens, le même capital est entaché par les concepts de péchés et de vertus. Que vous voyiez une déité ou un fantôme, il est vu dans la clarté de votre lumière. La plupart des enseignants recommandent des rites et rituels. Personne ne parle de telles évidences.
Si vous avez la conviction que l’espace est votre nature, y a-t-il encore gain ou perte ?
Celui qui connaît la conscience est antérieur à elle. Celui-ci, qui est antérieur à la conscience, ne peut être décrit en mots. Existence-conscience-félicité (sat-chit-ananda) est la qualité de la connaissance.
C’est encore objectif. Celui qui connaît n’est pas un objet. Mon discours est ainsi parce que j’ai vu sat-chit-ananda dans son essence.
La connaissance « Je suis » est félicité. Tant que vous n’aurez pas expérimenté ceci, vous ne serez pas à même d’appréhender le Soi. Dès lors que vous serez stabilisé dans le Soi, le commentaire permanent du mental s’arrêtera.
Nisargadatta maharaj
Dimanche 28 mai 1978
extrait du Nirupana 32 de ” Méditations avec sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna