Il est rare que l’on se penche sur le fait que la conscience soit apparue en nous. Un être sur un million s’y consacre. La conscience signifie notre sens « Je suis ». Rare est celui qui s’en tient à la conscience comme enseigné par le Guru. Lors de la pratique de méditation, de nombreuses expériences surviennent. Les chercheurs restent prisonniers quand ils acquièrent des pouvoirs spirituels et que les gens les honorent. Seul celui qui est dans une constante discrimination est à même de progresser.
Comme une étincelle est émise par un court-circuit électrique, la conscience a aussi été émise par un court-circuit. Nous avons entendu des mots tels que jiva, Parabrahman, etc., mais qu’y avait-il avant que ces mots soient entendus ? Comment l’écoute est-elle apparue, et à partir de quoi ? Avons-nous une quelconque identité en dehors de la conscience ? La période pendant laquelle la conscience est présente est appelée la durée de vie. Celui qui devient un avec sa véritable nature est un jnani. Il observe comment la conscience a recouvert sa vraie nature. Il est Un sans second. Il n’est pas sa connaissance « Je suis ». Il est celui qui connaît la source de la conscience. Il pourra sembler que le jnani vaque à des occupations quotidiennes comme tout autre. Mais il en est totalement libre intérieurement. Il sait qu’aucune qualité des cinq éléments ne peut être utilisée pour décrire sa véritable nature.
Tout est créé à partir de rien. Il n’y a pas de créateur. Tout arrive spontanément. Il n’y a rien à quoi identifier un jnani. Au travers de la méditation, la conscience se fond dans la conscience. La parole du Guru est votre véritable identité. Vous êtes pure conscience. Chacun connaît cette vérité. Cependant, il s’identifie au corps. Quand l’essence de nourriture s’évapore, la conscience disparaît. Rendez-vous directement au subtil. À moins de réaliser le subtil, vous ne réaliserez pas le grossier.
Quand le prana quitte le corps, la conscience disparaît. Elle ne meurt pas. Quand la conscience (guna) s’oublie elle-même, on appelle cela nirguna. Ce que vous avez entendu, cru et pris pour la vérité, doit être enduré ou apprécié. Aussi, prenez toute chose pour fausse. Celui qui connaît, malgré le fait d’avoir une conscience, un corps et une vision du monde, est toujours nirguna – sans qualité. La raison en est qu’il est celui qui connaît tout ceci. Le monde dans son entier a été créé dans la vacuité de la conscience subtile. Alors, la sensation d’être dans le monde est apparue et la misère a commencé. Mais, quand ce sentiment d’être s’en va, nous sommes libres. Tout cela prend place dans l’espace cérébral. C’est dans cet espace que se fait la perception d’être conscient, et que le vaste monde est créé. Quand un changement survient dans cet espace, le monde change aussi. Pour cela, abandonnez la conscience indivi- duelle, votre ego. L’attachement au corps est l’empêchement.
La racine des cinq éléments est la conscience atomique. Le monde entier tient en elle. Comment le jnani pourrait-il prendre le monde pour vrai ? L’ignorant le prend pour vrai, ainsi il expérimente le tourment. Celui qui s’identifie au corps est celui qui souffre et apprécie, pas le jnani. Reconnaissez la Vérité. Laissez de côté tous les concepts. Reconnaissez la création de votre conscience. Celui qui la reconnaît se trouve derrière la naissance et la mort. Il ne va ni ne vient.
Cela prend du temps pour accomplir un bon travail. Le travail bâclé peut être accompli rapidement. Le bon travail apporte la satisfaction.