Nirupana 97 – Ce qui voit n’a ni forme, ni couleur

Jiva est synonyme de conscience. Une personne est agitée parce qu’elle croit qu’elle est le corps. Le corps est une poupée faite de nourriture. Le mental a adhéré à la conviction qu’un être est de nature physique. Il en résulte que toutes sortes de tourments doivent être endurés. À vrai dire, le mental n’a pas d’existence individuelle. En vous prenant pour le corps, vous vous amenuisez chaque jour un peu plus. Mais, même cet affaiblissement n’est pas réel. Tout ceci est appelé maya. Le fait que vous expérimentiez la peur devrait vous faire rechercher qui vous êtes dans tout ceci. Il n’y a personne dans le corps en tant que tel. Il s’y trouve le prana, il s’y trouve la conscience. Votre véritable nature est le Soi, pas le corps. Le Guru n’est pas un individu, il est la conscience imprégnant toute manifestation. Prenez pour identité la conscience sans forme, et poursuivez vos activités. La raison pour laquelle la dévotion portée au Guru amène la libération est qu’elle vous révèle que vous êtes libre. Le mental ne peut jamais connaître le Soi. Quand le mental tente avec constance d’atteindre le Soi, il est dissous dans le processus. Maya a élaboré le corps à partir de la conscience. Ce qui est visible possède une forme et une couleur, mais Ce qui voit n’a ni forme, ni couleur. Pourquoi la mémoire faiblit-elle avec l’âge ? C’est parce que la conscience, une qualité propre à Sattva, commence à se dissoudre. Nous devons accéder à la connaissance de ce que nous étions avant d’avoir entendu parler de ce que nous sommes maintenant. Notre façon de nous comporter résulte des caractéristiques de l’essence de nourriture. S’il vous plaît ! Souvenez-vous que le mental s’écoule en fonction de la qualité de la nourriture. Vous êtes très attaché à votre conscience. Les activités quotidiennes sont menées dans le but de rendre supportable notre existence. Celui qui est convaincu d’être l’Atman ne sera pas affecté même si un millier de tourments fondent sur lui.

Nisargadatta Maharaj

jeudi 8 mars 1979

Extrait de ” Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” aux éditions Aluna

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