Sat-chit-ananda est expérimenté quand la conscience est présente. La félicité est expérimentée par la conscience. Elle est qualitative,( pourvue de qualités) et en cela n’est pas la Vérité éternelle. On évoque Parabrahman, mais l’Absolu ne se connaît pas Lui-même. Pour Parabrahman, vous devez faire le sacrifice de Brahman, le manifesté. Est-ce que le temps est connu au travers de la conscience ou est-ce que la conscience est connue au travers du temps ? Tant que la conscience est présente, il y a le temps. Il n’y a rien en dehors du Brahma-randha au sommet de votre tête. Quoi que ce soit qui est vu et perçu, l’est dans cette ouverture. Par lui-même, le nom (le mantra) donné par le Guru est la preuve de la parole du Guru. Par lui-même, le nom donné par les parents est la preuve de la mort. Comment atteindre la réalisation du Soi ? Devons-nous faire un effort pour nous réveiller ? Celui qui suit la parole du Guru n’a pas à faire un effort spécial. Celui qui a accepté la parole du Guru n’est plus contrôlé par le temps. Jiva signifie la conscience. Tandis que l’Atman se manifeste dans la qualité sattvique, mais n’est pas affecté par elle. Par sattva, toutes les expériences nous arrivent. On dit que le prana quitte le corps, mais Atman ne va ni ne vient. Il n’est pas limité par le prana. La connaissance du Soi doit se faire par le Soi.
Il n’y a pas de plus grande dévotion que la dévotion pour le Guru (une dévotion non duelle). Elle transcende les vedas. La conviction que la parole du Guru est « Je » doit être présente. Quand vous allez en tant que corps, c’est comme agiter le reflet de quelqu’un à la surface de l’eau. Servez-vous du corps, mais ne permettez pas à la conscience identifiée au corps de s’accrocher à vous.
Des millions de dieux sont venus et partis. Vous êtes la racine de tous. Vous voulez aller au-delà, mais vous en êtes la racine. Soyez un avec. Vous connaissez la parole, mais pas les autres moyens. Pourquoi voulez-vous être libre de la parole ? (Vous êtes déjà au-delà des mots).
Quand la sensation « Je suis » n’est pas là, y a-t-il Dieu ? Il est la forme lumineuse de ma conscience. Vous ne vous comporterez qu’en fonction de vos attirances et vos rejets. Une fois que vous aurez quitté ce lieu, si vous passez un moment avec ce que vous avez entendu ici, vos attirances et vos rejets disparaîtront. Tant que je bois le jus du corps, la respiration se poursuit. Vous êtes préoccupé par vous-même, mais avant que vos parents ne vous voient, qui vous procurait air, eau et nourriture ? Qui fait croître le corps ? Le corps est nourriture pour la conscience. Les rituels spirituels sont donnés comme des punitions laborieuses. Il n’y a aucune intention dans le mental d’un jnani. Nous disons que vous devez atteindre la connaissance. Alors que vous arrivera-t-il ? Reconnaissez juste que les animaux, les oiseaux, les insectes, émanent tous de vous. Si vous saisissez ceci, y a-t-il encore besoin d’aimer le monde dans son entier ? (Maharaj dit que nous sommes le monde).
Celui qui n’était pas connu est venu à être connu. La racine de la dualité est que vous ressentez votre propre être. Êtes-vous libre de votre désir de vivre ? C’est cela le véritable emprisonnement. L’expérience d’être n’est pas vraie.
Vous prononcez les mots, vous les écoutez et vous leur donnez un sens. La parole et sa signification pourraient être appelées le jiva. Celui qui en a la connaissance pourrait être appelé Shiva. Jiva et Shiva sont les noms d’une seule et même entité. En tant que Shiva, elle est pure connaissance. Prana est l’énergie. Quand cette force quitte le corps, Shiva ne se lamente pas.
Shiva et jiva sont des noms. Shiva et jiva sont dus à Shiva seul. La véritable nature est antérieure aux noms. Shiva n’a pas d’autre identité que votre conscience pure. Il n’a aucun sens de « Je suis ». Entretenir des relations est la preuve de se trouver dans l’état de jiva. Shiva est antérieur à la compréhension. Avant la connaissance, on dit : « Je suis le corps. » Après, vous direz que les millions de corps qui existent sont tous les vôtres. Celui qui écoute est sans limite. Reconnaissez-le. Il n’est pas nécessaire d’essayer de l’être et de le libérer.
Krishna dit : « Je réside dans le cœur de tous les êtres. Mais je me manifeste plus spécialement dans le cœur de l’être humain. J’y suis directement présent. Bhagavan signifie le Lumineux, et la conscience, qui est lumineuse aussi, est Ma manifestation. L’amour, qui est venu sans être demandé, est aussi Ma manifestation. Celui qui le réalise devient identique à Moi. Je suis l’existence présente en tout être vivant. Ma manifestation signifie Ma véritable nature. Une particule d’or ou un monceau d’or sont tous deux de l’or. Ma manifestation particulière est la conscience dans l‘être humain. Celui qui le réalise devient identique à Moi. Alors il réalisera, au travers de sa propre conscience, ce qu’est le monde changeant et le monde immuable. Je suis antérieur à l’intellect, c’est pourquoi qui me cherchent intellectuellement ne peuvent me trouver. »
Ce qui est antérieur à la mémoire ne peut être remémoré. Nirguna est antérieur à la conscience. Ce qui agit est le mental. Quand les sages parlent, il s’agit de la connaissance de leur mental. La conscience ne peut être montrée, mais elle agit à travers le mental. Le corps est la nourriture de l’être en tant que conscience.
Tout comme la chaleur se trouve dans l’eau chaude, l’Atman demeure dans le corps. Quand l’eau se refroidit, cela signifie-t-il que la chaleur est morte ? Est-ce qu’elle s’est éteinte ? Quand le prana se retire, ses caractéristiques disparaissent. C’est lui qui se trouve derrière la perception de soi. C’est par l’évocation de vos relations que vous avez oublié votre véritable nature.
L’Un sans second devient conscient de Son existence et cela donne naissance à un très grand nombre de corps. Lequel de ces corps devrait- Il accepter plus particulièrement comme le sien ? Est-ce qu’un seul corps peut être à Son image. Les gens accordent une grande importance à la réalisation du Soi, mais Paramatman est au-delà. Celui qui tire une fierté de sa réalisation n’est pas encore mature. Rien ne peut être fait, observez juste. Les actions apportent des tourments parce que la responsabilité en est endossée. Dieu nous nourrit tous, mais pas au moyen de l’intellect. Regardez seulement. Ses cinq organes : la terre, l’eau, l’air, le feu, et l’espace n’ont nullement besoin d’intellect. Le sixième est la conscience. Il n’a pas non plus besoin d’intellect. Le jnani peut sembler être l’acteur, mais cela n’affecte pas sa félicité.
Ne faites rien. Comprenez ce que vous avez entendu et lâchez-le aussi. Ne vous prenez pas pour quelqu’un de spécial. Si vous réalisez votre conscience, vous ne serez plus affecté par les pensées. Alors le corps pourra se comporter comme il lui plaît.
Il n‘y a rien d’autre que Dieu. Aussi, qui peut-il obliger ? N’expérimente-t-il pas que Lui-même ? Quand vous atteignez le point avant la conscience, vous devenez tout. Souvenez-vous de ce simple fait. La conscience est le voleur. Dieu est pareil. Il est aussi bien le mendiant que celui qui donne. Il est venu sans être demandé. Quand Dieu vous inonde de sa grâce, est-ce pour Lui ou pour vous ? Si vous n’êtes pas, est-ce que Dieu est ? Les explications et les méthodes ne permettront jamais d’atteindre Parabrahman.
Ce n’est pas par l’apparence physique que peut être reconnu un jnani. L’image créée par votre mental n’est absolument d’aucune utilité. La raison en est que le Soi est antérieur à l’intellect. Alors comment l’intellect pourrait-il y avoir accès ? Si vous ne vous connaissez pas vous-même, comment pouvez-vous prétendre connaître les autres ? Les mots n’ont pas d’impact sur le jnani. C’est le mental qui a les expériences. Pour cette raison les différents états d’être ne transcendent pas le mental.
Est-ce que quelqu’un d’autre peut faire le même rêve que le mien ? L’expérience de chacun est différente. Est-ce que le meilleur des êtres humains savoure sa connaissance ? Chaque être est estimé en fonction de son aspect physique et de son comportement. Les rêves de chacun peuvent-ils être identiques ? Pareillement, la connaissance de chacun est différente. L’expérience d’être est la même, mais le comportement du mental peut-il être le même en chacun ? Je préférerais un athée à un chercheur spirituel qui n’est pas tranquille. Vous pourriez remettre en cause Dieu en proclamant que vous n’avez pas de connaissance directe de Lui. Mais n’avez-vous pas la conscience d’être ? Qu’en est-il ?
Le Soi est la nature du Soi. Il ne peut être défini. Il n’est pas de la nature du corps. Vous endossez la responsabilité de toutes les actions à cause de la conscience identifiée au corps. En tout premier, enquêtez sur comment vous avez été amené à avoir connaissance que vous êtes.
Rien ne peut être lâché qui n’ait été compris. Si cela avait été abandonné totalement, personne n’aurait pris une apparence humaine. Quand un concept apparaît, comment ne pas le saisir ? Restez-en libre en disant : « Je ne suis pas ce concept. » Quand la nourriture n’est pas goûteuse, faut-il dire à quelqu’un de ne pas la manger ?
Celui qui connaît le Soi n’a qu’une position : la connaissance du Soi. Tout le reste n’est que concepts traditionnels. Quand et comment la pensée « Je suis » est-elle arrivée ? Pistez cette pensée avec assiduité. Dans l’objectif d’éradiquer le concept « Je suis le corps », servez-vous du concept « Je suis Brahman » . De la même manière qu’un diamant permet de tailler un autre diamant.
La conscience doit être réalisée. Chacun doit comprendre qui il est, ce qu’est le monde, et où se situe leur origine commune. Qu’est-ce que cela signifie quand nous avons la connaissance d’être ? Cela veut dire que nous nous aimons, et que nous sommes amenés à aimer les autres. Si vous n’avez pas d’intérêt pour vous, il n’y aura pas d’intérêt pour les autres. Le sens véritable de « Je suis Cela » est « Je suis tout » . Ne vous reposez pas sur la mémoire des autres. C’est la meilleure source d’emprisonnement. Vous êtes soucieux à l’évocation de vos enfants et des autres, mais quand ils n’étaient pas là, les évoquiez-vous ? Alors que les relations s’accroissent, les tourments font de même. C’est pourquoi vous êtes misérables par l’évocation des liens que vous entretenez avec les autres. Vous êtes un jiva par tous vos attachements.
Shiva se manifeste et imprègne toute chose. Il prend même les in- sectes pour demeure. Vous êtes harcelés par cette évocation de « moi et mien ». Si le prana vous quittait juste à l‘instant, quelle connexion pourriez-vous encore établir avec ces mémoires ? Pourquoi ne pourrions- nous pas être tout de suite, tels que nous serons quand le prana nous aura quittés ? Il existe une quantité infinie de mémoires. Auxquelles d’entre elles devrais-je m’accrocher et expérimenter le tourment ? Après la mort, toutes les relations prennent fin. Alors pourquoi ne pas expéri- menter la même chose directement, maintenant ?
Vous croyez que vous avez des parents, mais ils ne sont en rien séparés de vous. Ce qui est appelé chit-ananda – la félicité de la conscience – est juste un divertissement pour le plaisir du Soi.
Quelqu’un dit qu’il n’existait pas avant de naître. Maintenant, la conscience dit qu’elle n’était pas là. Le puzzle se constitue. C’est celui qui a connaissance qu’il n’était pas là qui dit ceci. Qui était donc là en tant que Témoin antérieurement à la conscience ?
Quand l’expérience du corps n’est pas présente, règne alors une Vérité éternelle. C’EST. Celui qui expérimente est passager. Avez-vous saisi votre présente identité ? Vous vous souciez de vous, vous prenez soin de vous, vous êtes inquiet à votre sujet. Mais savez- vous pour autant qui est ce vous ? Nous faisons toute chose pour ce « Je » que nous essayons de préserver ? Quoi et Qui est ce « Je » ? Vous êtes préoccupé, mais pour qui êtes-vous préoccupé ? Cette expérience est survenue de façon inattendue. Le comprenez-vous ? La conscience est une illumination due à l’expérience du Soi. S’il vous plaît ! Comprenez que celui qui parle est celui qui connaît la conscience.
Vous vous considérez comme le corps, ainsi vous croyez avoir des parents. Mais vous êtes la lumière qui s’éclaire elle-même, vous n’avez pas de parents. Votre perception « Je suis », qui a l’intention de me rencontrer, est le Guru. Ne le traitez pas de corps.
Quelle que soit la connaissance que vous entendiez, il s’agit juste d’un mouvement du mental. C’est un outil, un dispositif. Il s’agit simplement d’une aide. Les temples, la dévotion, etc., sont des dispositifs, des façons de concevoir (des aides à la réalisation). Pour vivre avec bonheur, il convient de faire usage de ces outils avec discernement. C’est le pour quoi de la science spirituelle. En utilisant de tels dispositifs, il vous faut démêler la bobine de maya. La cause de tout ceci est la conscience (en tant que gunas.) Le corps est une poupée de votre conscience. La veille et le sommeil profond sont deux états. Le jnani a connaissance que l’un se transforme en l’autre. Il est le témoin de ces deux états.
Tout comme l’eau est ce qui est l’origine de l’humidité, Shiva est l’origine du jiva – l’être individuel. Shiva est la conscience. Par le jeu de l’illusion, votre conscience s’est identifiée au corps. C’est pourquoi vous finissez par mourir. Je ne suis pas en train de parler au corps, je parle à la conscience qui entend à travers les oreilles. La conscience qui s’exprime en tant que corps, avec un nom, est appelée un aspirant : celui qui est désireux de libération. Tous les dévots de par le monde sont au moins aspirants (mumukshus). Le dévot qui a abandonné l’identification au corps est appelé un chercheur (sadhaka). Les aspirants peuvent être de très bons élèves, mais ils ne sont pas pour autant des chercheurs. Une fois convaincu de sa vraie nature, au-delà de tout doute, le chercheur devient un siddha – celui qui est libéré. Un aspirant est homme ou femme par identification au corps. Le chercheur n’est ni masculin ni féminin. Celui qui écoute est sans forme. Ce qui agit et s’occupe des affaires du monde a une forme. Mais la forme a-t-elle encore quelque valeur, si l’énergie qui ne possède pas de corps n’est pas présente ? La conscience qui écoute est Dieu. Ce fait doit être établi profondément en vous. Si vous ne saisissez pas votre qualité réelle, vous aurez peur de la mort. Vous avez infligé une peine de vie très laborieuse à Celui qui est libre par nature. La nature du Soi est conscience, et non pas personnelle. Le jiva se réfère à un sens de la dualité, de la séparation. Simplement par les concepts, les images arrivent sans aucune substance. Qu’il y ait forme ou pas, la conscience est illimitée et infinie. Elle est à la fois manifestée et non-manifestée. C’est uniquement pour amener une compréhension que tout ceci est exprimé ainsi par les mots. Sans savoir comment, vous êtes venu à connaître que vous êtes. Cette compréhension est sans forme. Les choses sont vues uniquement quand le mental leur donne une consistance. Il n’y a aucune différence entre celui qui parle et celui qui écoute. L’aspect du flot des pensées est en concordance avec la qualité de la forme. Pour celui qui se voit sans forme, le flot sera de même (libre de la forme des pensées). Mener à bien des actions est la caractéristique de Rajo guna (la qualité qui fait bouger quelqu’un et le force à agir). Tamo guna (la qualité de l’appropriation) tire à elle le bénéfice de l’action et fait dire : « J’ai fait une bonne ou une mauvaise chose. » La conscience se satisfait de sa propre qualité (Sattva guna.) Toutes les activités apparaissent dans la manifestation. Tout cela est éphémère. Il n’y a rien de tout cela dans le non manifesté. Par la vibration du prana, la conscience originelle est devenue vaste. C’est un phénomène passager, c’est pourquoi on dit qu’il est illusoire. Quand c’est au-delà de la conscience, cela devient non manifesté, même en présence du corps. Alors comment pourrait-il y avoir mort ? C’est comme la chaleur qui est à la fois manifestée et non manifestée. La chaleur disparaît de l’eau chaude quand celle-ci refroidit. De la même façon, celui qui a connaissance du Soi finit par disparaître. Quand le prana s’en va, la chaleur du feu fait de même. Le jnani ni ne vient, ni ne va. Il est non manifesté par nature. Les pensées liées aux activités coulent dans le mental de celui qui est investi dans les affaires du monde. De la même manière, le chercheur n’a de pensées que pour la réalisation du Soi. Liez-vous d’amitié avec votre conscience en la considérant comme Dieu. La vénérer vous rendra heureux.
Krishna dit : « Ce qui, antérieur à toute expérience, se trouve dans le coeur d’un être humain, est Ma propre nature. » Le monde est connu à travers elle. La connaissance est apparue sans savoir comment, notre conscience s’est surimposée à nous de manière inattendue. Soyez le témoin de la conscience. Elle s’éclaire par elle-même. C’est la graine du monde – identique à Hiranaya Garbha – la matrice d’or mentionnée dans les écritures. Tout se tient caché en elle. Krishna dit : « L’état de jiva implique la conscience. La conscience dans son entier est Ma véritable nature. » Focalisez votre attention sur Cela qui vous permet de connaître le fait d’être. Tout ce qui est, est conscience. Sa véritable identité a été oubliée. Alors, elle se prend pour le petit corps. Ne malmenez pas le corps, mais observez la conscience qui est présente dans le corps. Krishna en parle ainsi : « C’est Ma sainte manifestation, le Soi suprême. » Ceci est Sa propre expérience. Il y a de nombreux Gurus de par le monde. Rare est celui qui vous dira de porter attention sur la conscience présente dans le corps humain. Méditez sur votre conscience. Ne portez pas l’attention sur ce qui est connu au travers de la conscience. L’amour pour vous-même est la plus grande dévotion. Soyez le dévot de l’amour (« Je suis ») qui écoute actuellement. Il vous apportera toutes les satisfactions. Le corps est juste un événement, une condition. Vivre l’immortalité signifie qu’il ne peut plus y avoir d’expérience de mort.
Vénérez votre conscience en tant que Dieu . Les rituels existent uniquement pour passer le temps .Une telle dévotion est encouragée pour apaiser la conscience. N’entretenez aucune idée à propos de votre genre , qu’il soit masculin ou féminin. Il s’agit juste d’un incident, une condition temporaire. Le corps pourrait s’en aller ou arriver à sa fin , alors que vous êtes la conscience lumineuse. En total accord avec la parole du Guru, celui qui se plonge dans sa véritable nature est un yogi . Cela signifie que la conscience c’est réalisée. Vénérez la conscience avec la conscience. Celui qui contemple sa conscience imprègne toute chose ; chacune de ses actions est une offrande à Brahman. La sensation « Je suis conscient » est la sainte vision de Dieu . Tout est vu à travers Lui, mais il ne peut être vu. Qui est-il ? Il est votre propre conscience pure. Les quatorze sortes d’enseignements et les huit pouvoirs Lui appartiennent tous . Le corps est nourriture pour la conscience ( Dieu ) . Il ne s’agit pas de Sa nature. Vous pouvez être entrain de travailler, vous pouvez être jeune ou vieux, vous n’oubliez pas, vous n’oubliez pas que vous êtes un homme ou une femme. La contemplation ininterrompue de notre véritable nature doit être de la même sorte. La conscience du dévot est pareil aux pieds du Seigneur. C’est par Lui que le monde est mis en mouvement. Krishna dit : « Je suis la conscience dans le cœur de chaque être humain. Mon incarnation signifie l’incarnation de la conscience. »
Date anniversaire de naissance de Maharaj (Hanuman Jayanti – célébration d’Hanuman – pour le calendrier hindou)
Quand la conscience reconnaît la conscience, il s’agit de la réalisation du Soi. La conscience est sans forme, alors comment la reconnaître ? Comment se reconnaît la conscience ? La conscience s’identifie au corps qui n’a cessé de se modifier depuis l’enfance. La conscience est présente à elle-même, mais elle ne s’est pas reconnue. La conscience doit laisser le corps de côté et se mettre pour un moment à sa propre recherche, alors sa propre connaissance disparaît. La conscience s’oublie elle-même et s’ensuit un état de samâdhi. La conscience est par nature universelle. Le corps peut être celui d’une fourmi, mais sa conscience contient l’univers. Ceci est compris quand la conscience se réalise. Tous les noms appartiennent à la conscience. Les capacités d’expression de la conscience varient suivant les caractéristiques des corps. Vous expérimentez le temps. Ça signifie que vous êtes le témoin du corps. Ça signifie aussi que vous n’êtes pas le temps. La lumineuse et toute-puissante conscience s’est prise pour le corps. Elle est devenue faible. Le corps n’est que de la nourriture pour la conscience. La conscience est non agissante. Elle est juste témoin. Elle a pris des noms tels que Brahma, Vishnu et Shiva. Elle n’a ni naissance, ni mort. S’il y avait naissance et mort, vous auriez affaire aux récits de milliers de naissances. Mais y a-t-il le souvenir d’une seule ?
Vous ne pouvez pas saisir la conscience par le fait qu’elle est sans attache et imprègne toute chose. Soyez authentique vis-à-vis de la conscience. Au début, vous pourrez éprouver de l’inquiétude, mais cela ne durera pas. Abandonnez-vous à elle, comme à Dieu. Notre véritable nature ne sait pas qu’elle est. De Ceci, la sensation « Je suis » est apparue, suivie du monde. Quand l’état de Vérité intemporelle est expérimenté, c’est au-delà de toute expérience. Dans cet état, rien n’est connu. Pas même soi. Dans l’état d’ignorance, il y a investissement dans les affaires du monde. Elles ne dureront pas. Vous ne possédez rien que vous puissiez préserver. Quel est l’aboutissement de la spiritualité ? Nous concernant, il s’agit de discerner le vrai du faux. Seul le faux peut être trouvé. C’est grâce à la qualité de Sattva (la faculté de connaissance), que nous expérimentons le fait d’être. Comme le sucré se manifeste dans le sucre, de la même manière la faculté de connaître, Sattva, se manifeste en tant que mental. Or vous n’êtes pas le mental. La conscience peut se déployer de toutes les manières, mais elle redeviendra non manifestée à nouveau. C’est sa véritable nature. Vous voulez exister. Mais comment allez-vous satisfaire ce besoin ? Cela, qui est antérieur à la connaissance, sait que la qualité de Sattva ne durera pas. Alors qui héritera du fruit de la connaissance ?
Quand Rama est né, il n’avait aucune connaissance de Parabrahman. Son Guru Vashistha lui enseigna qu’il était Parabrahman, sans fin ni commencement, et qu’il n’était pas le corps. Vous devez reconnaître la naissance de Rama à travers une dévotion directe. Votre existence est l’incarnation de Rama. Tous les êtres vivants ont le sentiment d’être. Toutes les activités mondaines sont là pour passer le temps. Elles ne vous sont d’aucune utilité. Celui qui dit : « Je suis en train de mourir » se trompe grandement. Celui qui vous parle de Rama est votre propre conscience. Celui qui réalise la naissance de Rama n’est pas concerné par la mort. Cela qui est antérieur à toute mémoire, Cela qui est conscient de Lui-même, Cela est la véritable nature de Sri Rama. Votre sensation « Je suis » est la sainte vision de Rama. Cela, à travers quoi nous avons connaissance que nous sommes, est le yoga de Sri Rama. Parabrahman s’est oublié Lui-même, mais par la grâce du Guru, Il se reconnaît. Les pieds saints du Sadguru sont identiques à Sri Rama. Atman, le Soi, ne peut être comblé que par une contemplation et une dévotion envers le Guru. Rama, qui fut enseigné par Sri Vashistha, était le même Rama dont la présence physique mettait le monde en mouvement. Celui qui lui révéla qu’il était Parabrahman était son propre Soi. Votre conscience est identique aux pieds du Guru. S’il vous plaît, Souvenez-vous de ceci. Si vous êtes empli de peur, répétez : « Guru, Guru, Guru. »
Le prana fournit tout ce qui est nécessaire à la conscience et la nourrit. Le prana est tel Maruti (Hanuman, dévot de Rama), et la conscience telle Sri Rama. Si vous voulez voir Rama, prenez soin de votre prana. Dans ce sens, répétez le mantra constamment. La source du mental est le prana. La source du prana est la conscience. Le fait que vous ayez la connaissance « Je suis » est Rama, Lui-même. Le prana le satisfait en tout. Votre sentiment d’être est soudainement apparu à votre présence – c’est la naissance de Rama. Pour accéder à cette compréhension, faire preuve de discrimination est nécessaire. Il se peut qu’un individu soit « pollué » par un certain nombre de comportements erronés. Même dans ce cas, si sa foi dans le Guru est ferme et qu’il est initié par le Guru, ses travers seront dissous et réduits en cendres. Vous devez être soucieux de la vénération portée au Guru. Pour vous rappeler la naissance de Rama, considérez votre conscience comme le saint Rama. Il n’existe pas de métaphore pour parler du Guru parce que rien n’est comparable à lui. Reconnaître Rama, c’est reconnaître votre pure conscience. Elle est priée sous un nombre infini de noms. Tous sont le nom de votre propre Soi. Cette conviction est indispensable. Parabrahman est totalement ouvert et clair. Voyez cela avec toute votre détermination. Si vous avez pu accéder à l’état sans mort, vous serez toujours en paix, même quand les autres vous critiqueront. Sans rien en dire aux autres, répétez : « Ne suis-je pas Rama lui-même ? » Vous expérimenterez cela pour quelques jours et cela s’en ira. Que le corps soit présent ou s’en aille, ne quittez pas les pieds du Guru. Il n’y a pas besoin d’effort pour cela. Rare est celui qui donne à sa conscience le statut de Guru. Quand cela se fait, c’est une grande fortune. Soyez dans une totale présence mais pas en tant que corps ou en tant que mental. Celui qui reçoit la grâce du Guru, n’a plus besoin de méditer sur quoi que ce soit d’autre. Sont requis la foi et la certitude. Avec cela vous devenez immortel. Ça ne peut être compris que par la dévotion. Le Guru est antérieur aux mots. Celui qui prononce les mots est le prana. Sans aucun concept, regardez juste ce que vous êtes naturellement. Alors, tout ce à quoi vous avez cru jusqu’à maintenant s’en ira. Depuis la naissance, les désirs sont présents. Ils ne seront pacifiés que par la connaissance du Soi. Ceux qui bavardent au sujet de la réalisation du Soi, se dévalorisent. Rappelez-vous ceci : aller nu n’est pas le détachement. Le détachement, c’est d’être pleinement conscient du fait que tout est passager et disparaîtra.
Une personne ordinaire ne peut pas réaliser le Soi. Elle se voit comme étant le corps. À moins que la conscience identifiée au corps soit supprimée, la réalisation du Soi ne peut pas advenir. En fait, les impuretés du corps grossier ne peuvent pas affecter la conscience présente dans le corps. Cependant la conscience s’exprime en tant que corps. Quelle que soit l’apparente joie expérimentée, elle sera aussi la source de tourment. Le Soi s’identifie au corps et perd ainsi sa perfection. Aussi longtemps que le concept de naissance sera présent, il y aura tourment. La conscience en elle-même est sans forme, pure et sainte, mais elle est alourdie par les concepts de naissance et d’ego. Celui qui en arrive à l’écoeurement des affaires du monde commence à se détacher. C’est par la conscience identifiée au corps que se fait l’imprégnation avec les cinq éléments. La connaissance dans le corps est la sainte vision de Dieu. C’est Lui qui fait comprendre que l’idée de naissance est erronée. Il anéantit le sens de l’individualité. La conscience est occupée par tant de pensées. Sous la guidance du Guru, vous allez la tourner sur elle-même. Celui qui saisit qu’il n’y a pas de différence entre lui et le Guru, s’illumine. Celui qui accepte qu’il n’est pas le corps, reçoit la grâce du Guru. La conscience est infinie et sans limite. Alors comment pourrait-elle mourir ? Par la grâce du Guru, la naissance du corps devient la naissance de Brahman. Alors le chercheur oublie qu’il se prenait pour un individu.
Même si le jnani imprègne toute chose, il a encore un désir : celui que la connaissance se poursuive. Il est à la recherche de quelqu’un ayant les qualités requises pour recevoir cette connaissance et la lui transmettre. Ainsi, tous sont des dévots de Dieu. La dévotion envers Dieu est dévotion envers le Soi. Tout est fait pour que le sens « Je suis » se perpétue. En accord avec la parole du Guru, si vous vénérez la conscience sans forme, vous deviendrez immortel et indestructible. Vous comprendrez que votre véritable nature est Parabrahman. Est-ce que le Soi a des besoins tels que de la nourriture, une femme, un mari, des enfants, ou cela concerne-t-il le dévot ? Le Soi ne se soucie pas de la forme corporelle. Ceux qui ont atteint la connaissance du Soi se sont déployés à l’entière manifestation et l’ont transcendée. Ils sont Parabrahman – au-delà de toutes formes et qualités. Si vous avez réalisé le Soi, les rituels, religions, magies blanches ou noires, malédictions et fantômes ne vous concernent pas. Au contraire, ils se retournent contre ceux qui en feraient mauvais usage à votre encontre. Quelqu’un qui veut se jouer d’un jnani apportera sur lui-même beaucoup de tourments. Si vous donnez du crédit aux diseurs de bonne aventure, c’est que vous n’avez pas atteint la réalisation du Soi. Dans le rêve, le monde était vu. Dans le rêve apparaissait aussi votre corps. Le rêve prit fin et le monde disparut. Qu’advient-il de celui qui regardait le rêve ? Est-ce qu’Il contemple son corps gisant là ? Il n’est jamais venu, ni parti. L’Atman n’est pas le prana. Reconnaissez ce fait. Ce n’est pas suffisant d’en faire juste un savoir. Qu’est-ce qui, présent dans le corps, nous permet d’avoir la connaissance que nous sommes ? Vous devez faire acte de dévotion envers le Guru (une dévotion non duelle). Soyez attentif. Préparez-vous pour la félicité du dernier moment. Pour les autres, ce sera un événement terrifiant.