Nirupana 33 – Naissance et connaissance

naissance connaissance nisargadattta maharaj

 Qu’est-ce qui est nécessaire pour reconnaître le Soi ? Est-ce le mental? Ce qui connaît le mental est la conscience.

Le Soi ne peut être connu qu’au travers de la conscience. Ici, l’intellect n’est d’aucune utilité. L’intellect est l’essence du mental collectif. La conscience doit être réalisée au travers de la conscience qui est antérieure au mental.

Vous dites que vous connaissez le flot du mental, et pourtant vous vous laissez emporter par lui. Cela est faux. Cela veut dire qu’il n’y a aucune conviction de ce que vous êtes, et tant que c’est le cas, la peur est là. Toute la grandeur du monde entier est dans le coeur d’un être humain. Malgré cela, il n’arrive pas à le comprendre. Il se considère comme le corps et souffre la misère. Tous les grands sages du monde le sont devenus en méditant sur leur propre conscience. Elle se déploie et révèle sa grandeur.

Cela qui était déjà là est venu à connaître « C’est ». Ceci est appelé la naissance. Le nom de maya  est donné à la naissance. Maya  est le comportement des gunas . Sa source est la conscience. C’est la connaissance créée à la naissance. La naissance implique être. Vous êtes antérieur à cette connaissance. Tout ceci est « l’activité sportive » de votre conscience. Quoi que ce soit qui est ressenti, imaginé ou connu n’est présentement pas vous. Celui qui connaît cela est le Soi. La création, le maintien, la dissolution de la conscience se passent sur la base du suprême Soi.

N.M

mardi 6 juin 1978

Extrait du Nirupana 33 de “méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 32- Conscience espace

conscience nisargadatta maharaj

 

 La forme de la conscience (« Je suis ») est espace. En tant que sans forme, avez-vous un quelconque besoin ?

Prenez l’espace pour votre identité. S’en tenir à cette identité en permanence est appelé une ascèse spirituelle. N’amenez pas d’humain dans cela. Une fois cela réalisé, est-ce qu’il y aurait encore un besoin de maison, de famille ?

De quel outil disposez-vous pour cette recherche ? N’est-ce pas la connaissance que vous êtes ? C’est le capital premier qui est déployé à travers le monde sous la forme des cinq éléments.

Krishna a aussi enseigné cette connaissance de différentes manières. Quel était Son capital ?

N’était-ce pas Sa conscience ? Pour la plupart des gens, le même capital est entaché par les concepts de péchés et de vertus. Que vous voyiez une déité ou un fantôme, il est vu dans la clarté de votre lumière. La plupart des enseignants recommandent des rites et rituels. Personne ne parle de telles évidences.

Si vous avez la conviction que l’espace est votre nature, y a-t-il encore gain ou perte ?

Celui qui connaît la conscience est antérieur à elle. Celui-ci, qui est antérieur à la conscience, ne peut être décrit en mots. Existence-conscience-félicité (sat-chit-ananda)  est la qualité de la connaissance.

C’est encore objectif. Celui qui connaît n’est pas un objet. Mon discours est ainsi parce que j’ai vu sat-chit-ananda  dans son essence.

La connaissance « Je suis » est félicité. Tant que vous n’aurez pas expérimenté ceci, vous ne serez pas à même d’appréhender le Soi. Dès lors que vous serez stabilisé dans le Soi, le commentaire permanent du mental s’arrêtera.

Nisargadatta maharaj

Dimanche 28 mai 1978

extrait du Nirupana 32 de ” Méditations avec sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 31 – connaissance et inconnaissable

conscience je suis Nisargadatta Maharaj connaissance et inconnaissable

20 avril 1978

 Ici, nous parlons uniquement de pourquoi nous avons besoin de notre sensation d’être et de quelle utilité elle est pour nous maintenant.

Ici, rien n’est évoqué au sujet du passé ou du futur.

Quoi que ce soit de connu arrivera à sa fin. Chacun a l’impression qu’il devrait « être », mais « être » ne reste pas indéfiniment.

« Nous sommes tels que nous apparaissons » – ce concept si profondément enraciné doit s’en aller. Nous devons réaliser le fait que nous ne sommes pas tels que nous apparaissons, mais que nous sommes comme nous nous voyons.

La croyance que nous allons mourir est fausse. Le connu deviendra inconnu.

Nous sommes par nature « inconnaissables ». Tout comme le fait que l’eau s’évapore, ou que le soleil se couche, ou que la lampe s’éteint, ne veut pas dire qu’il y a mort. Comprenez la mort comme ceci.

 Chacun devrait se considérer en tant que conscience et non pas en tant que corps. Tout ce qui dépend de la mémoire ne peut durer. Tout ce qui est connu sera oublié. Celui à qui la connaissance arrive est toujours en paix.

Nous n’allons pas mourir, mais ce qui est connu deviendra inconnaissable, cela ne sera plus perçu. L’inconnaissable est appelé Dieu, Brahman , etc. C’est tout un bazar de noms. Toute action est effectuée en vertu du nom. Considérez votre conscience en tant que Dieu, et vénérez-la comme vous l’a enseigné le Guru .

Toute action est simple divertissement. La nature du divertissement varie avec le temps.

La force vitale est une. À cause de la multitude des formes, chaque chose semble différente d’une autre. Chaque sage a une manière différente de se comporter. Il y a des milliers d’êtres humains, et chacun est différent. Il en est de même des Avatars  (incarnations). Par exemple, Rama est différent de Krishna. Les jours ont des noms différents, mais le soleil est le même.

Ce puzzle se solutionnera lentement, et finalement il ne restera plus trace d’ego.

N.M

Extrait du Nirupana 31 de ” Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd.Aluna

Nirupana 30 – Action sans acteur

nisargadatta maharaja action sans acteur

 

dimanche 21 mai 1978

La canne à sucre est une plante. Quand sa forme change, elle de- vient du sucre. Qu’est ce qui se trouve au cœur de ce pur sucre ? N’est- ce pas la douceur ? Pareillement, il y a de la douceur dans le corps. C’est notre sensation d’être, sans forme mais avec une saveur. Dans le processus de la recherche, la conscience pure est dévoilée. Conscience pure signifie pur Sattva guna.

Ce qui est né, ce sont les gunas. Il ne s’agit pas de ma naissance. Même si Cela a des qualités, des formes multiples telles qu’homme ou femme, Cela reste antérieur à la naissance et à la mort. Comment Celui qui supporte tout l’univers pourrait-il mourir ? Tous nous avons un et même guna : la qualité d’être un jiva, la qualité de connaître, l’information « je suis ».

La qualité qui est comparable à l’espace est le Sattva guna. Quelle que soit la misère expérimentée, elle l’est uniquement par les gunas.

Gardez le silence et dites : « Je ne suis pas le corps. » Tout disparaîtra spontanément et votre vraie nature sera dévoilée. Je ne suis pas le Sattva guna (conscience) parce que je suis celui qui le connaît (Je suis antérieur à lui). J’étais déjà là avant que le corps me recouvre, mais je n’avais pas d’information.

Toute cette connaissance n’est pas honnête. La raison en est qu’elle est soumise au changement. La manifestation est appelée naissance. Mais la naissance de qui ? La manifestation est atomique, mais elle a engendré tout l’univers ! L’ignorance originelle est devenue une personne centenaire et dit : « Je suis devenu un mahatma (une grande âme). » Mais si cette ignorance (ou conscience) s’en va, alors quoi ?

Comment cela se passe-t-il quand vous faites l’expérience d’une bonne ou d’une mauvaise odeur ? Est-ce que cela se produit spontané- ment ? Qui fait cela ? Qui présente l’image que vous en avez ? Gardez- vous volontairement quelque chose en mémoire, ou est-ce que cela se fait de lui-même ? Toutes sortes de besoins arrivent avec le corps et font de nous des mendiants. Là où il n’y a pas conscience, il y a perfection. Là où il y a conscience du corps, Dieu (la conscience) est là, et là où se trouve Dieu il y a aussi un corps. (L’Absolu – Parabrahman est antérieur au deux.) Quand nous éprouvons de la peine, son origine est notre propre conscience. Là où il n’y a pas connaissance, il n’y a pas de formes, pas de gunas, pas d’actions. Concentrez-vous sur la conscience et rien d’autre. Quoi que vous fassiez sera une obstruction.

Chacun y a goûté (à la pure sensation « Je suis »), c’est une expérience transitoire. Ni le goût de Krishna, ni le goût de Shiva ne sont restés. Ils ont été des sages renommés, mais ils n’ont plus leur sentiment d’être.

La même force vitale est présente dans tous les corps. Cependant un corps n’en connaît pas un autre, bien que des millions de corps naissent à chaque instant. C’est l’aspect merveilleux de la force vitale (maya).

Quand Krishna évoquait sa propre nature de Soi, il ne faisait pas la description d’une personne. Krishna disait aussi : « Arjuna, tue tous les Kauravas ! Mais je dis qu’aucun d’eux ne mourra. »

Krishna transmit cette connaissance à Arjuna à l’occasion de cette situation de peur intense, mais est-ce que quelqu’un a pensé à comment Il l’a fait ? Bien que Krishna fût un enseignant véritable et renommé, Krishna, en tant qu’idole incarnée dans un corps, n’était qu’ignorance (la conscience de Krishna est la même connaissance, qui par nature est ignorance parce que changeante et éphémère. Par contre, Krishna ayant reconnu sa Vérité, était devenu un jnani).

Il n’existe rien dans le monde, excepté dans l’état d’ignorance qui est la plus grande fraude. Cette conscience elle-même est malhonnête. L’arbre du monde est venu à l’existence par la croissance de la racine de l’ignorance (la conscience-graine).

J’ai compris la raison du pourquoi de ce corps. C’est suffisant pour savoir que je ne suis pas cela. J’ai compris pourquoi l’accusation de naissance m’est tombée dessus. Restez en contemplation avec ceci : « Vous êtes pur Brahman, la mort ne vous concerne pas. Il n’y a rien ni personne à part vous. » Aussi, ne parlez pas en mal de quelqu’un, ne blâmez personne. Vous êtes la conscience subtile manifestée. Elle est la graine de l’univers, la graine de Brahman, la graine d’Atman.

Comment quelqu’un se comporte n’a aucune importance. Sachant qu’il n’est ni ceci, ni cela, celui-ci reste tranquille. Je ne suis même pas celui qui sait que « Je suis ». Il y a félicité quand « c’est comme ceci, ce n’est pas comme cela » s’en va. Une fois que le corps est oublié, on devient libre de la fierté de la conscience identifiée au corps. Quand la félicité devient impénétrable, compacte, alors elle n’est plus consciemment ressentie. Cette félicité n’est pas de celles que l’on peut oublier ou se rappeler. Le mental, l’intellect et la conscience ne peuvent pas évoquer le Soi suprême. Ils dictent des comportements, mais en sont- ils affectés ? Celui qui écoute, le fait par l’association du mental, de l’intellect et de la conscience. Mais, celui qui est félicité impénétrable est celui qui connaît le mental, l’intellect et la conscience. Il n’est pas affecté par eux.

Celui qui dit que sa forme est le corps devrait être honteux. Combien d’efforts pour préserver l’honneur et repousser la honte ? Les gunas appartiennent au mental, à l’intellect et à la conscience. Il ne peut y avoir d’action sans eux. Notre personnalité veut dire notre façon de nous comporter en fonction d’impressions antérieures. Vous vous situez dans l’ensemble du mental, de l’intellect et de la conscience. La félicité n’est pas là. Celui qui est dans un état de félicité impénétrable n’est soumis à aucune règle de conduite.

Connaissance directe veut dire votre propre Soi. Il n’y a alors plus d’enseignement ou d’enseignant. Ce qui se manifeste n’est d’aucune utilité, ni pour le bien, ni pour le mal. Jusqu’à ce que vous transcendiez la conscience, le sentiment d’être celui qui fait perdurera. Le corps ne se présente qu’à l’existence. L’existence et les rêves sont la même chose, et tout est perçu et imaginé dans cela. Tant que ce « Je suis » n’était pas connu, il n’y avait aucune interruption dans l’intense félicité. Le rêve paraît réel, mais il n’est pas vrai et il est malhonnête. « Je suis » n’a pas de limite ou de norme. Vous devez juste saisir cela une bonne fois et alors il n’y aura plus du tout d’intérêt pour le corps. Ce « Je suis » est un état passager. Il est emprunté. L’existence veut dire la sensation d’être. Cela ne durera pas. Rare est celui qui, avec l’aide du Guru, connaît l’existence. Il devient intemporel. Sans la grâce du Guru, cette conscience ne se stabiliserait pas. Même avec cette connaissance, rare est celui qui se libère de l’identification au corps telle que « Je suis un homme, je suis une femme ». Les autres meurent avec cette identification.

Au sein de cette vaste Conscience, il n’y a pas d’organisation religieuse, pas de karma, pas de temps. Elle est antérieure à la sensation « Je suis ». N’essayez pas de la connaître, mais tenez bon ce que vous avez entendu. C’est l’état naturel où il n’y a pas la mémoire « Je suis le corps ». Celui qui s’y trouve, reste dans son état d’être naturel. Celui qui tient la parole du Guru par-dessus tout, obtiendra une facilité et atteindra l’état de Brahman. Même quand il y a connaissance de Brahman, ce n’est pas pour autant infini ou vrai. En tant qu’expérience, cela ne peut durer. Tout est Brahman ; tout est empli de félicité et de paix. Dans tous les cas, le sentiment d’individualité est miséreux. Souvenez-vous de cela.

Nirupana 30 de “Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 29 – le temps

nisargadatta Nirupana 29

 

dimanche 24 mai 1978

Le temps apparaît avec « Je suis » et alors tout arrive. Quand il dis- paraît, rien ne reste. Ce n’est pas possible d’être totalement sans préoccupation, parce que c’est inhérent à la nature du temps. Nous sommes juste des spectateurs impuissants. Les choses arrivent telles qu’il se doit. Toutes les affaires du monde se font spontanément. Rare est celui qui examinera et délibérera sur cette question. Nous évoluons dans notre vie quotidienne uniquement sur la base de ce que nous avons lu et entendu ( Maharaj dit que chacun d’entre nous est conscience pure, un témoin passif. Les impressions enregistrées dans la mémoire sont à l’origine de toutes les activités. Cela se fait automatiquement). Nous avons oublié notre vraie nature. Notre comportement est celui d’un roi se comportant comme un mendiant dans un rêve. À l’état de veille, nous avons la connaissance, mais il y a aussi l’enchevêtrement des trois gunas.

Menez à bien vos activités quotidiennes mais rappelez-vous qu’elles sont éphémères. Il est dit que Dieu créa le monde. C’est notre propre conscience. Elle est sans forme. Quand cela est réalisé, le travail est accompli. Évoquez-vous libre et sans corps. Contemplez le contemplateur.

Tout est dit par le verbe, au verbe, à travers le verbe. Toutefois, votre véritable nature est différente. Votre verbe pur vous purifiera-t- il, ou sera-t-il lui-même purifié ? Y a-t-il une seule part de vous qui ait besoin d’être purifiée ? Vous ne pourrez réaliser cela tant qu’il y a le désir suivant : « Mon bien-être doit être atteint » ou « Je dois en retirer quelque bénéfice ». La Vérité ne peut pas être un objet de connais- sance. Tout ce qui est passager ne peut être qu’un objet à connaître. Tant qu’il n’y a pas de silence dans la méditation, le niveau correct n’est pas atteint. (Par la méditation, il y a oubli de soi.) Le mental coule uniquement s’il y a des impressions. Peut-il penser à des choses dont il n’a pas connaissance ?

Paramatman évoque l’expérience de comment il s’est fait conscient Lui-même. Tant que vous allez en tant que conscience identifiée, en tant que forme corporelle, votre identification est celle d’un jiva. Jiva et Shiva sont deux noms donnés pour l’état où il y a action. Les capacités du jiva sont limitées au corps. Shiva (conscience pure) est sans forme et sans attachement. La compréhension atteinte par l’écoute est Parabrahman. La croyance que vous êtes le corps est l’illusion. Aucune action ne peut modifier le fait que vous êtes conscience pure. La racine de maya est la conscience par laquelle vous vous connaissez.

Notre vraie nature nous est inconnue. Comment pouvons-nous parler de ce qui nous est inconnu ? Alors, les Écritures se taisent. « Propre et sans tache » ne veut pas dire blanc. Même la blancheur est impure. Le lotus qui sort du nombril (la Source) symbolise notre conscience. À partir de la conscience, les cinq éléments (incluant l’espace) sont créés. Quand vous n’aviez pas la connaissance de votre conscience, y avait-il la moindre peur ? La conscience à travers laquelle le monde dans son entier a été créé, pouvez-vous la saisir avec vos sens ?

Si vous retenez ce que vous écoutez maintenant, il n’y a rien dans le monde qui puisse vous faire du mal. Pourquoi ? Parce que vous aurez saisi la signification du Soi. Le sans-naissance n’est jamais né. Cependant, la conscience est créée. L’impression du corps est très pro- fondément enracinée ; il est difficile de la rendre plus légère. C’est pourquoi il est difficile de se rappeler ceci (depuis l’enfance, nous sommes intimement identifiés au corps. Maintenant nous ne pouvons même pas imaginer que notre vraie nature est sans forme). Le remède à cela est le mantra donné par le Guru et la foi dans le Guru. Est-ce que le monde de rêve peut être créé par un effort personnel ? Il s’est créé seul et bouge de la sorte. La signification du silence sans mots est « Je suis éveillé ». Ceci est suivi par les activités mondaines avec des noms et des caractéristiques. Au réveil, quand nous sentons « Je suis », le monde est créé.

Votre grand inconfort est votre conscience. Elle est comme l’enfant d’une femme stérile (non existant). Ce qui n’est pas imaginé ne se matérialise pas. Si vous ne comprenez pas, au moins soyez respectueux envers la conscience qui écoute. Considérez-la comme les pieds bénis du Guru. Avez-vous saisi la signification de la naissance de Brahman au lotus du nombril ?

Toute l’intelligence du monde vient de l’imitation. Par exemple, ceux qui sont amateurs de films se comportent pareillement à ce qu’ils voient dans les films. De la même façon, regardez le film de la conscience attentivement, correctement. Alors, vous irez au-delà du film. Toute cette information provient de la connaissance qui écoute. Tout est le résultat du jeu de la conscience. La saveur de notre être à la Source est Lui, Sri Hari, qui ne peut pas être vu comme quelqu’un ou quelque chose. Vous êtes dans le corps mais vous êtes invisible par nature. Votre vraie nature est invisible pour les yeux. Si vous êtes ainsi, aucun esclavage ne vous concerne.

Qu’est-ce qu’un être libre ? La réponse est : « C’est celui qui écoute maintenant. » Quand vous entendez ceci, vous devez ressentir : « Oh ! En est-il ainsi ? » Aussi longtemps que vous vous considérerez comme le corps, tout sera vrai. Quand vous réalisez que vous n’êtes pas le corps, vous savez que tout est « mot » uniquement. (Il n’y a que les mots et rien d’autre). La signification du mot se révélera vraie, en accord avec ce que vous voulez, ou avec votre insistance. Insistez sur le mot, et alors il se manifestera. Quoi que vous direz se produira.

La vénération par le mental est la vénération de l’espace, par l’es- pace. La dévotion mentale est plus grande que la dévotion avec le corps. Avant que tout cela se produise, j’étais là. Si je suis la cause de toute chose, alors quelle est l’utilité de tout cela ? Ce qui se passe, c’est que cette manifestation imprègne tout et il ne reste plus d’individualité. ( Maharaj veut dire que la réalisation n’est d’aucune utilité pour celui qui la cherche. Quand elle arrive, il n’est plus là pour l’apprécier). Quand l’espace et « Je » ne sont plus différents, où que j’aille sera le lieu où je suis déjà présent. Si vous allez en tant que corps, ce n’est plus vrai.

Si vous percevez ceci, pouvez-vous encore mourir ? La forme de votre conscience est l’espace. Celui qui connaît, c’est vous. La manière dont « Je suis » évolue, est appelée « sport », maya. Ce n’est pas réel.

Sport veut dire amusement, là où il n’y a ni gain ni perte.

Extrait de Nirupana 29 “Méditations avec Sri Nisrgadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 28 – Paix

Nisargadatta paix

Nirupana 28

samedi 13 mai 1978

Les mots du Jnani sont tous empreints de l’essence des Vedas. Rien n’est à vous. Ce qui doit arriver, arrivera, quand cela doit se produire. L’identification en tant qu’homme ou femme est une ombre sur la conscience. Elle demande à être retirée. Rien d’autre ne doit être fait. Vous êtes déjà parfait. Les affaires du monde dépendent des noms et des formes. Quand il n’y a pas d’identification au corps, ni au genre masculin ou féminin, les causes et effets des relations n’ont plus de pouvoir sur vous. Alors qu’avez-vous à perdre ?

Quelle était la satisfaction des sages de l’Himalaya qui ont vécu des milliers d’années ? Est-ce qu’ils savouraient leur conscience, ou bien un doux sommeil ?

Mon samâdhi est sans fin. Je suis en samâdhi depuis des temps infinis. En ce moment il y a de la connaissance. Quand il n’y a pas de mots, qu’est-ce que vous pouvez nommer comme étant vous-même ? Toute chose dépend de pour quoi vous vous prenez. C’est la raison pour laquelle le verbe est tout puissant. Quand vous prenez votre bain à votre domicile, il est coutumier de dire : « Jaï Ganga, Jaï Ganga. » Est-ce que cette eau du robinet vient réellement du Gange ? Votre parole elle-même est le Gange ? Celui sur qui l’eau est déversée, est Celui qui rend le Gange sacré.

Il ne peut jamais être un objet pour lui-même. Il n’a pas la sensation qu’il est. Quand il y a la certitude de n’être ni homme, ni femme, alors le Soi est. Peut-il y avoir alors la moindre pensée de gain ou de perte ? Les incarnations passées, que vous adorez tant, ne sont pas conscientes de votre dévotion. Aujourd’hui, Krishna et Arjuna ne se connaissent pas. Patience, foi et détermination sont nécessaires. La fréquentation d’un sage revient à fréquenter la paix. C’est antérieur à la conscience. Chida- nanda (conscience-félicité) porte une sensation de dualité. Elle est plaisir. Elle est mouvement. Elle est là, avec la connaissance « je suis ». Dans la non-dualité (la non-manifestation), il n’y a pas de trace de gunas. C’est pourquoi, il ne s’y trouve pas de félicité non plus. Il n’y a pas de connaissance dans l’état suprême. Quand on ne sait pas que l’on est, il y a une paix infinie. Tout ce qui a été disparaîtra. Réalisez le Soi avant cette échéance. Il n’y a pas de paix dans la connaissance. Le mental lui-même est l’absence de paix. LUI (en tant qu’Absolu) sera toujours là quand des milliards de soleil seront apparus et disparus. Ô combien tout- puissant est-Il ? Sa puissance est la vôtre quand vous ne vous connaissez pas (avant l’apparition de la conscience).

L’apparition du verbe signifie l’apparition du ciel (espace). Le fait que vous soyez est l’apparition du temps.

Ne restez pas collé à ce qui vous a été enseigné, ou que vous avez appris. Vous pourriez même avoir à vous en débarrasser.

Extrait de “Méditations avec sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 27 – Une vie de rêve

Nisargadatta maharaja rêve

Un acte répréhensible peut se transformer en acte vertueux, et un acte vertueux devenir répréhensible. Par exemple, quelqu’un pourrait vouloir nourrir un millier de brahmines pour acquérir du mérite. La nourriture pourrait être empoisonnée accidentellement, et causer un préjudice à ces personnes. Il en est ainsi de la destinée.

Tous les noms ont une durée limitée. Quand ce qui est imaginaire est effacé, que reste-t-il ?

L’expérience de Dieu (la conscience) est là tant qu’il y a vie. Quoi qu’il en soit, Je suis intemporel. Cependant, mon état véritable doit encore être décrit par relation avec quelque chose. Le non manifesté devient manifesté avec la sensation « Je suis ». Dans la prison de ce concept, quatre-vingt- un ans se sont écoulés. Il n’y a rien de comparable à l’expérience « moi réalisant Dieu » ou « Dieu me connaissant ». Ce ne sont pourtant que des ouï-dire. Dieu n’est qu’un concept. Tous les concepts sont limités au temps. Mon état infini est sans désirs et sans pensées. Le concept « Je suis » est venu, sans attente, et avec lui le monde. Un roi rêve pendant cinq minutes. Dans ce rêve il est mendiant pendant cent ans ! Quand il se réveille, il est à nouveau le roi comme auparavant. Le rêve « Je suis » est momentané. Dans ce rêve, nombreux sont ceux qui m’encensent, nombreux aussi sont ceux qui me molestent. Cela ne m’affecte pas. Toujours, je suis parfait.

C’est un accident que vous soyez soudainement venu à la connais- sance d’exister. Je dis au gens de faire quelque chose pour qu’ils aient une raison de vivre. Quand un homme meurt, cela signifie que son corps est arrivé à sa fin. Prana l’a quitté. Celui qui est mort, était-il différent deprana ? Quand prana (sous une forme individuelle) s’immerge dans le prana universel, il s’oublie lui-même. Sans prana il n’y a pas d’existence.

Les gens ont toutes sortes de suggestions sur ce qui devrait être fait. Ils sont comme un bambou creux. Qui décide du comportement juste ? Tout ceci est une grande fraude. C’est l’illusion primordiale – maya. Ce qui n’empêchera pas quelqu’un de dire : « Dis la vérité, fais ceci, ne fais pas ça ! » C’est à cause de cette grande fraude que vous avez la sen- sation d’être et que vous vous prenez pour un homme ou une femme.

Votre conscience est de la nature de l’espace. La connaissance qui est venue à vous, sans savoir comment, est votre conscience. De quoi êtes-vous le témoin en premier ? De la conscience que vous êtes, et ensuite vient le monde. L’apparence d’un être humain est l’apparence de Brahman incarné. Saisissez Cela qui est connu avant toutes choses. C’est Celui qui écoute. Quelle est la différence entre vous et le monde ? Est-ce que votre lumière est différente de la lumière du soleil ou du ciel ?

C’est l’espace de conscience (chidakash) dans lequel « Je suis » apparaît. La conscience est la certitude de notre propre nature. Prenez bien soin de votre corps. Dans tous les cas, soyez certain de votre vraie nature. L’amour et la dévotion sont les noms de la connaissance « Je suis ». C’est la connaissance pure, non reçue de quelqu’un d’autre. Elle arrive sans avoir été demandée. Tenez fermement cette connaissance. Il s’agit de celui qui écoute. Il s’agit de votre vraie nature. L’enseignement offert à qui se vit en tant que conscience identifiée, part à la poubelle. Pendant ce temps, la fierté portée au corps continue de croître.

Un enfant qui n’est pas encore né, joue joyeusement dans la force vitale. Il n’y a pas de différence entre la force vitale d’un enfant qui n’est pas né et celle de celui qui est né. Vous ne pouvez pas dire que celui qui n’est pas né n’existe pas. Il joue joyeusement dans la totalité de la conscience (Maharaj considère la naissance comme le moment d’apparition du temps). Méditez sur la conscience. Elle est dans le corps. Elle n’est pas le corps. Tout est vu en vertu de cela. Tous les noms ap- partiennent à la conscience. Le monde est là pour la distraction de ce concept. Vous développerez la foi en Vous, si vous avez foi dans le Guru.

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Quand la foi s’installe, la juste connaissance arrive. Il n’y a pas de différence entre nous. Si quelqu’un est sans forme, où se logerait la fierté d’une action ?

Du point de vue du jnani, le monde n’a jamais été créé. Tout ce qui est vu est faux. La couverture, qu’est votre corps, n’est pas ce que vous êtes. Vous êtes la conscience lumineuse en lui. Vous pouvez vous iden- tifier avec ceci ou cela qui est expérimenté dans la conscience. Celui qui connaît la conscience est parfait. Il est sans désir. Cette véritable situation ne peut pas pour autant être décrite, par le fait qu’elle est sans caractéristique, sans couleur. Par la foi dans la parole du Guru, la réalisation ne vacillera jamais.

Nisargadatta Maharaj

Extrait de “Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 26 – Lumière du Soi

Nisargadatta maharaj

L’univers entier se joue dans une unique cellule de votre corps subtil (la conscience-graine.) Ce qui est vu avec vos yeux clos est le bleu nuit de l’Absolu. C’est l’ombre du corps subtil. Celui qui a une conscience identifiée ne peut pas comprendre ceci. Avant tout, vous devez atteindre la conscience divine par la méditation. Vous devez être convaincu que « Je ne suis pas un individu, je suis Dieu ». Par la transformation de l’intellect, l’ego disparaît. Tout ce qui est recherché est déjà à la Source. À cause d’une mauvaise compréhension, Cela se médite. Qu’est-ce qui a plus d’intérêt à être vénéré ? N’est-ce pas la connaissance « Je suis », votre conscience ? Seul Paramatmam existe, rien d’autre.

Ce qui est appelé la naissance, est véritablement la naissance des trois gunas. Le cœur des gunas est sans dualité. Une lampe requiert de l’huile. De la même façon, la conscience présuppose l’existence de Paramatman. Tant que jiva a l’expérience de faire bien ou mal, il n’a pas atteint l’état de Paramatman. Votre conscience est l’essence de la douceur. Elle est la preuve de l’existence de Paramatman.

Que pouvez-vous faire par vous-même ? Pouvez-vous dormir ? Pouvez-vous vous réveiller ? Pouvez-vous déféquer ou uriner ? Alors, que vaut la fierté de se prendre pour l’acteur ? La force vitale avec ses trois gunas est elle-même l’indicatrice de Paramatman. À cause de maya, chaque jiva pense qu’il est responsable de ses actions dans le monde.

C’est faux. L’enfance et la jeunesse sont venues et sont parties. Qu’est- ce qui reste de cela en tant que vous ?

Est-ce que votre propre compagnie durera indéfiniment ? La raison de cette situation est maya. Quand, à travers votre propre expérience, vous aurez la preuve que le concept « Je suis le corps » est faux, vous connaîtrez la nature de Paramatman.

Je ne parle pas à votre corps. D’ailleurs, vous ne devriez pas non plus parler en tant que corps. Laissez le corps être. Veillez sur lui. Dès à présent, ayez connaissance de qui quittera le corps, maintenant que vous n’êtes plus le corps mais celui qui connaît le corps. Soyez totale- ment attentif. Soyez présent au fait que vous êtes la lumière, et ensuite agissez. La conscience est une lampe, la source de lumière. Voyez-vous le ciel grâce à cette lumière où êtes-vous vu à cause du ciel ?

Discernez ceci. Rendez-vous à la Source qui est antérieure à l’espace. Est-ce que votre vue est entachée ? Est-ce que l’espace à un quel- conque trou en lui ? Est-ce que la vision de vos yeux n’est pas la vision du Soi lui-même ? Est-ce que cette lumière est mâle ou femelle ? C’est parce que vous l’utilisez avec le concept du corps, que la peur de mourir apparaît. Vous souhaitez et espérez tant de choses ! Mais pourquoi ne pas vous rendre à la Source ? Est-ce que quelqu’un a vu la lumière du Soi mourir ?

Vous devez entendre tout ceci du Sadguru. La libération vient de l’écoute. Elle ne peut pas être connue par les japas et les austérités. Quand les mots du Sadguru sont compris et retenus, la perfection arrive sans effort. Par le mantra qui vous a été donné, il vous a été demandé de vous ouvrir au Divin en vous. Vous êtes le Soi ; il n’est pas question de l’atteindre. La lumière du Soi est immaculée. Il n’y a que lumière. Com- ment y trouver la mort ? Qui écoute maintenant ? Celui qui écoute est votre Soi. Quand la conscience s’oublie, il y a la paix. L’Absolu, bleu profond tel que vu les yeux fermés, est semblable à l’espace. Il n’y a pas d’interruption en Lui. Il imprègne tout. Suivez avec dévotion ce que dit le Guru et vous réaliserez que vous êtes conscience. Quand l’ombre bleutée disparaît, reste le vide. C’est l’état d’être totalement témoin. C’est le quatrième état – « Je suis tout ce que je vois » . Votre conscience est le parfum de l’Absolu. L’Absolu contient un nombre infini d’univers.

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Beaucoup de personnes peuvent avoir une conception intellectuelle de Brahman. Cependant, exceptionnellement, une sur des millions suit le Sadguru. Il n’y a pas de plus grande fortune que la connaissance du Soi.

Vous avez commis une grande faute en vous appelant le corps. Alors, cet Absolu devient pour vous la fameuse mort dans vos derniers instants. Qui d’autre est là que Lui au moment de la mort ? Prenez votre décision, faites votre choix. Ne dépendez pas de l’avis des autres. Vous devez vénérer cette connaissance, qui arrive par l’écoute de la parole du Guru. Vous verrez une multitude d’univers se jouant dans votre conscience. Il n’y a pas d’autre déité derrière la connaissance du Soi. Il n’y a pas de plus grand malheur que de ne pas le réaliser. La connaissance du Soi est, elle-même, l’état de Paramatman – la demeure de la libération.

Si quelqu’un pose par écrit mes mots, et prend le temps de les mâcher, Il atteindra l’état de Paramatman sans effort.

Nisargadatta Maharaj

jeudi 27 avril 1978

Extrait de “Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd.Aluna

Nirupana 25 – un océan de félicité

félicité Soi Nisargadatta

 Jetez loin tout concept tel que « J’ai acquis une grande valeur» ou « Je suis un grand pécheur ».

Quelle est l’entité qui ressent cela ? La conscience identifiée ne lâchera pas sa prise sur vous, tant que seront présentes des pensées qui suggèrent que votre bien-être est le résultat d’une pratique spirituelle.

La seule chose que vous ayez à faire est de constamment être présent au Soi. Ne créez pas d’amitiés avec quoi que ce soit qui vous soit perceptible (ne laissez pas les choses du monde vous attirer).

Si vous avez à agir, ne faites qu’une chose : satisfaire la conscience. Elle est très reconnaissante. Elle vous montrera directement tout ce qui EST. Vous réaliserez que l’immense manifestation n’a jamais existé. Vous êtes si microscopique que vous ne pouvez pas vous voir au travers de vos connaissances. Prenez les paroles du Guru  pour autorité. Vous n’avez pas de corps. Ce qui est antérieur à la conscience est une paix sans fond.

Rendez-vous à elle. Ne faites pas d’une félicité éternelle un objet. Vous êtes antérieur aux objets. Le moment de la mort est le plus empli de grâce. Il n’y a rien à gagner d’autre dans ce monde que la mort. L’ironie est que là où il y a la peur de la mort, juste à cet endroit, se trouve un océan de félicité.

N.M

dimanche 23 avril 1978

Nirupana 25 extrait de “Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj” éd. Aluna

Nirupana 24 – la parole du Guru

la parole du guru

 Nisargadatta Maharaj

jeudi 20 avril 1978

Est-ce une petite chose que de connaître votre existence ? N’est- ce pas vous seul qui connaissez cela ? Alors unissez-vous à votre conscience. Voyez quel miracle arrive ! La spiritualité est simple. Le reste est total divertissement. Les mots qui apparaissent dans votre mental auront un effet certain sur vous. Il est évident que tout est faux, alors qu’y a-t-il encore à nier ? Même s’il n’y a plus rien dans le monde, il reste encore l’illusion !
Il est difficile d’avoir l’opportunité d’écouter cette sorte de connaissance. L’apprécier est encore plus important. C’est celui qui vit sa der- nière naissance qui vient à moi.

Ce qui n’est pas stable est appelé une étape. Le samâdhi est aussi une étape. Ce qui est vénéré par tout le monde, et digne d’adoration, est pareil à vous. Ce serait vraiment malheureux que vous ne l’acceptiez pas. Dévotion signifie union. Soyez unifié dans votre sensation d’Être. Alors, le travail est fait. Toutes méthodes, philosophies, ou rituels, ne sont d’aucune utilité. L’acquisition de pouvoirs spéciaux à travers différentes pratiques yogiques est un obstacle. Cela crée une fierté sans valeur.

Aussi longtemps que la peur est présente, il ne peut y avoir de dévotion. Jnana signifie dévotion. Ceci est aussi la dévotion. Est-ce que quelqu’un sait ce qui a amené cette connaissance à la conscience ? Quand la conscience s’en va, tout arrive à sa fin. Krishna dit : « Ma dévotion ne peut se pratiquer à travers les japa-s ou les austérités, elle peut seulement se pratiquer par l’observation de la parole du Guru. C’est la plus grande dévotion qui soit. »

La parole du Guru dit : « Vous n’êtes pas le corps, vous êtes la conscience dans le corps. »

Qui prend soin de qui ? N’est-ce pas la conscience qui prend soin d’elle ? La conscience se dissout dans l’état de Paramatman. Le temps ne l’affecte pas. Après la réalisation du Soi, aucune trace d’ego ne sub- sistera en vous, telle que « Je suis comme ceci, je suis comme cela ». Accrochez-vous aux mots du Guru : « Je suis la pure conscience qui s’éclaire elle-même. » Ensuite, vous pouvez vous impliquer dans toutes les activités du monde.

Pendant le sommeil, rappelez-vous les mots du Guru. Pendant le sommeil profond, il n’y a pas de conscience identifiée ; ainsi l’identifi- cation est rompue. Recommencez de même quand vous vous réveillez. Dieu est présent là où vous êtes. Sans les dévots où est Dieu ? Restez en votre Soi. Ne vous impliquez pas avec les autres. Pratiquez une dévo- tion non duelle. Ceci n’est pas prisonnier du temps. Ceci est sans ego. Vous connaîtrez comment les cinq éléments sont créés au travers de la conscience, au travers de vous.

Silencieusement, répétez votre mantra. La méditation doit être une avec votre propre nature. Lentement, le mental va se purifier. La conscience sans forme se découvrira et votre vraie nature pourra être comprise. Avant d’en arriver là, les rituels peuvent être pratiqués. Vous en arriverez à connaître que vous êtes là spontanément. Dieu n’est pas plus grand que le Sadguru. Quand vous réalisez la conscience, vous réalisez l’état de Brahman.

Le mental a toujours besoin de comparer. Laissez la grandeur aux autres. Devenez si petit que personne ne puisse vous voir. La conviction qui vient d’une dévotion toujours plus grande à Paramatman est « Je suis sans forme, Brahman seul » . Ce que vous êtes en train d’écouter est la description de la connaissance pure.

Par la dévotion au Guru, vous viendrez à connaître que vous êtes Cela. Soyez sans faille dans votre détermination ; vous êtes conscience pure, sans forme.

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Nirupana 24 de “ méditations avec Sri nisargadatta maharaj” aux éd. Aluna